Alors que dans mon dernier article, je critiquais véhément l'équipe de France, après son match contre le Liban, je suis obligé de constater que le bilan final est réellement satisfaisant.
Après son échec logique contre l'équipe de Grèce en quarts de finale, cette équipe a su montrer des qualités essentielles dans la construction d'une grande équipe : de la volonté, du courage, de la motivation et de la solidarité. La défaite en quarts aurait pu démotiver les Français pour les matches de classement. Il n'en fut rien tellement nos héros ont voulu démontrer que leur médaille européenne n'était en rien usurpée. Battant l'Allemagne du meilleur joueur non américain au monde puis la Turquie (une équipe en reconstruction), les Français accrochent la 5ème place du mondial. Juste derrière le quatuor des demies finales.
On peut néanmoins regretter l'attitude passive des Français dans certains matches "sans enjeu" et "abordable". On peut aussi pointer du doigt certains joueurs passés à côté de ce championnat : Michael Pietrus, qui m'a vraiment déçu, Yohan Petro, qui a montré trop de signes d'immaturité dans son jeu (Cyril Julian aurait été d'un autre apport...) et dans une moindre mesure, Boris Diaw qui n'a pas assez pris ses responsabilités de leader. D'autres déceptions sont apparus dans l'organisation du jeu : le poste de meneur trop orphelin de TP et une adresse catastrophique à 3 points.
Parmi les satisfactions individuelles, on trouve bien évidemment Florent Pietrus qui a su montrer une motivation et une énergie impressionnante. Mention spéciale aussi à Fred Weis qui a joué son rôle de Big Man (même si son autonomie de 15 minutes est insuffisante). J'ai bien aimé Aymeric Jeanneau qui a été le symbole de la révolte des Bleus, en rentrant des paniers importants, en organisant le jeu et assumant le rôle de meneur.
D'un point de vue collectif, la performance à retenir est bien sûr la défense. 65.8 points par match, concédés à l'adversaire. 1ère nation dans ce domaine. Cette stat est synonyme de solidarité et de rigueur dans ce secteur de jeu si ingrat.
Mais, il ne faut pas oublier l'attaque plus que médiocre (68.4 points par match) qui met en exergue les nombreuses difficultés à rentrer les paniers (Bobo est le meilleur marqueur avec ...11.9 points).
En conclusion, je dirais que cette équipe a un réel potentiel. N'oublions pas qu'elle est jeune (c'était la plus jeune du tournoi). Certains joueurs vont acquérir de la maturité, du physique et des responsabilités. Espérons que l'esprit "européen" du basket ne va pas quitter les joueurs qui sont en NBA. Car l'Europe a démontré qu'elle était en passe de devenir le meilleur continent de la balle orange, devant l'Amérique...
Longue vie à l'équipe de France et ne doutons pas qu'avec le retour de Tony Parker, cette équipe pourra jouer les premiers rôles.
Écrit par Maxime Lasserre, le 05-09-2006