Michael s'investit dans l'équipe des Charlotte Bobcats
Michael Jordan aime la Caroline du Nord et il va s'investir encore davantage en intégrant la nouvelle équipe des Charlotte Bobcats, créé en 2003 après le départ des Hornets à la Nouvelle Orleans. Charlotte accueille pour la seconde fois de son histoire une franchise NBA après la période 1988-2002, avec notamment la période faste et éphémère (d'un point de vue marketing) des Larry Johnson, Alonzo Mourning, Muggsy Bogues et autre Dell Curry (le papa de Stephen). La franchise est alors dirigée par Robert L. Johnson, qui devient le premier dirigeant majoritaire afro-américain d'une équipe d'une ligue majeure américaine.Jordan occupe son arrivée le 15 juin 2006, le poste de responsable manager des opérations liées au basket-ball. Il devient le deuxième actionnaire de la franchise derrière le fondateur.
Côté sportif, le leader de la saison 2006/07 est le sophomore Emeka Okafor, accompagnés de 2 hommes de devoir Raymond Felton et Gerald Wallace, sous les ordres de Bernie Bickerstaff. Le bilan est très moyen (33 victoires pour 49 défaites) et bien entendu, une absence aux playoffs. Pendant 3 saisons suivantes, le bilan reste aussi mitigé.
Michael Jordan devient propriétaire des Charlotte Bobcats, en 2010
Mais, la saison 09/10 voit les Bobcats participer à leurs premiers matches de post saison. L'équipe est alors coachée par l'entraîneur légendaire Larry Brown, elle possède dans ses rangs 2 français (Boris Diaw et Alexis Ajinca). Raymond Felton et Gerald Wallace sont toujours présents mais le leader offensif s'appelle Stephen Jackson. Les Bobcats sont balayés 4-0 contre les Orlando Magics d'un Jameer Nelson en folie (23.8 pts/m). En mars 2010, à 47 ans, Michael Jordan devient le premier ancien joueur à posséder sa propre équipe en rachetant les Bobcats pour 275 millions de dollars, qui fait de lui le seul propriétaire noir.
Les 3 années suivantes seront calamaiteuses d'un point de vue sportif. Il faudra attendra la saison 2013/14 sous la houlette du coach Steve Clifford et du duo Kemba Walker-Al Jefferson pour retrouver trace des Bobcats en playoffs. Le résultat est le même que lors de la précédente campagne : défait 4-0 contre le trio magique de Miami (Wade-James-Bosh) qui était en route vers leur 4ème finale consécutive (et une défaite contre les Spurs de Tony Parker). Depuis, les résultats restent moyen, oscillant entre 40% et 55% de victoires chaque saison.
La franchise redevient les Charlotte Hornets
Le seul changement notable est depuis la saison 2014-15 avec le changement de nom de l'équipe et le retour mythique des Charlotte Hornets (New Orleans ayant pris les Pelicans entre temps). La campagne marketing "Buzz City" bat son plein pour rendre attractive cette franchise. Le logo reprend les codes de l'anncienne franchise des Hornets (vert, bleu, l'abeille). Dans la négociation avec les Pelicans, les Hornets récupèrent aussi le palmarès des années 1988-2002.
La saison 2015-16, avec un bilan de 49 victoires et 33 défaites restent pour le moment, la meilleure saison de l'histoire des Hornets. Derrière le leader Kemba Walker, on retrouve un autre français (Nicolas Batum) qui est un sommet de son art (14.9 pts, 6.1 rbds, 5.8 pds). Malgré ce bilan, la salle des Hornets (Time Warner Cable Arena) ne verra pas le second tour des playoffs, car Miami Heat remporte la série en 7 matches.
La saison 2018-19 est marquée par deux événements individuels de la franchise et un événement commercial : la présence de Tony Parker en pré-retraite, la sélection dans le 5 de départ de Kemba Walker au All Star Game et enfin, le Spectrum Center (nouvelle salle des Hornets) accueille pour la seconde fois après 1991 le All Star Week-end.
Michael Jordan est-il un bon dirigeant ?
Michael Jordan ne connaît pas le même succès en tant que dirigeant et en tant que joueur. Il aura accumulé un nombre impressionnant de mauvais choix de draft lors de sont bref passage aux Wizards et à Charlotte. Il faut se souvenir du cas Kwame Brown, sélectionné en première position lors de la draft 2001 par les Washington Wizards alors présidés par Michael Jordan. Malgré les belles promesses du joueur lors de ses années lycéennes (20 pts, 13,3 rebonds et 5,8 contres par match lors de sa dernière année), ce choix se révèlera très vite comme l'un des pires choix de draft de tous les temps. Rappelons que lors de cette promotion, on trouvait Pau Gasol, Joe Johnson, Zach Randolph ou encore Tony Parker.
Autres exemples de l'incapacité de Jordan à prendre lui-même les bons choix de draft :
- 2006 : Sélection en 3ème choix d'Adam Morrison alors qu'il y avait Brandon Roy, Rudy Gay ou encore Rajon Rondo derrière...
- 2008 : Les Hornets veulent un pivot. Ils ont le 8ème choix de la draft et Brook Lopes est disponible. Larry Brown intervient au dernier moment pour sélectionner DJ Augustin et Alexis Ajinca...
- 2015 : Le cas Frank Kaminsky est symptomatique des mauvaises décisions de Jordan lors des draft. Cette années, les Celtics de Danny Ainge propose 4 tours de draft contre le pick #9. Jordan refuse et se retrouve avec un flop.