Saison 1991-1992

Chicago est le champion en titre et va démontrer à tous les détracteurs que ce sacre n'a pas été volé.
Je parle de détracteurs car un livre va ternir l'image de Michael Jordan : "The Jordan rules", de Sam Smith. Il y décrit un joueur égoïste, arrogant avec ses coéquipiers et participant à des jeux d'argents. Contre ses critiques, Jordan se doit de démontrer que son équipe mérite le titre et que son individualisme ne sert qu'à faire gagner l'équipe. Démarrant par 3 performances au-dessus de 40 points sur les 4 premiers matches de la saison, Jordan va ainsi être le meilleur marqueur de son équipe à 69 reprise dans toute la saison régulière (je rappelle qu'une saison se joue sur 82 matches). Au niveau collectif, les Bulls remportent 23 matches sur leurs 25 premiers. L'équipe est irrésistible à domicile et presqu'imbattable à l'extérieur (on notera une série de 8 victoires). Jordan assure ses 30.1 points et avec Pip' (21 points), ils forment le duo d'ailiers le plus prolifique et le plus agréable à voir. Leur entente est parfaite. Complices de tous les instants sur le terrain (ils vont participer ensemble au All Star Game d'Orlando - marquant le retour de Magic après l'annonce de sa séropositivité),



Jordan considère Pippen comme son protégé, son lieutenant.
Le bilan au terme de la saison est sans appel : 67 victoires et 15 défaites, soit le 4ème meilleur bilan de tous les temps. Jordan est évidemment élu MVP (pour la seconde fois consécutive et la troisième fois en tout), rejoignant ainsi le club très fermé des MVP, 3 fois ou plus (Karrem Abdul Jabbar 6 fois, Bill Russell 5 fois, Wilt Chamberlain 4 fois, Moses Malone, Larry Bird et Magic Johnson 3 fois).

Les Bulls débarquent en playoffs avec l'avantage du terrain et l'envie de conclure une année formidable par un titre.
Le premier tour est une formalité contre la jeune équipe de Miami (3-0). A noter, la belle performance de Jordan dans le dernier match, avec 56 points.
Le deuxième tour voit l'ombre des rugueux des Knicks. L'intensité des combats est forte. Trop forte pour Pippen qui s'écroule devant les agressions à répétitions des Starcks ou Oakley. Finalement, Chicago doit jouer une septième manche décisive, dans son antre. Les Bulls remportent le match 110 à 81 et envoient les joueurs adverses vers des vacances prématurées.
En finale de conférence, les Bulls rencontrent les Cavaliers de Cleveland, menés par Marc Price. Cette équipe possède peut-être le 5 majeur le plus efficace de la NBA avec Price, Nance et Daugherty. Certes, il ne fait pas rêver au niveau du spectacle mais leur talent conjugué a permis d'éliminer les Celtics au tour précédent. Néanmoins, les Bulls arrivent avec un mental sans faille. La série est équilibrée jusqu'à 2 victoire partout. Mais, Chicago a l'expérience des grands matches et ne laissent pas filer les 2 derniers. La série s'achève sur un 4-2 et projettent les Bulls dans leur deuxièmes finales consécutives.

La finale opposent deux des joueurs les plus spectaculaires des temps modernes : Jordan Vs Drexler. Air Vs The Glide. Ils passent presque plus de temps en l'air que sur le sol. Possédant des qualités hors norme et une détente phénoménale (1m10), ces 2 joueurs se sont livré une bataille aérienne exceptionnelle.
Le premier match donna le ton de la série. Jordan planta 35 points dans une mi-temps avec un fabuleux 6 sur 9 à trois-points. ces 2 performances constituent encore un record NBA. Je me souviens du regard presque désolé de Jordan après chaque panier réussi. Ensuite, les 2 équipes ne peuvent se départager et la série est équilibrée, avec 2 victoires partout. Et comme dans la série précédente, Jordan endosse son rôle de Superman et amorce la chevauchée finale des Bulls vers leur second sacre. Jordan marqua 34.5 points en moyenne avec 5 matches à plus de 50 points. Il est élu MVP des Finals.

Pourtant, sa saison n'est pas encore terminée. Pippen et Jordan participent à la plus belle épopée d'une équipe de basket : la Dream Team. Composée de 11 (+1) héros, cette équipe va dominer outrageusement toutes les nations opposées. L'or olympique leur est promis et ils ne vont pas se géner pour gagner avec la manière (32 points d'écart en moyenne). Jordan savoure ses instants même s'il prend consience qu'il devient de plus en plus un phénomène de foire. Tout le monde n'a d'yeux que pour lui. Les caméras du monde entier s'empressent devant lui. Il devient aussi célèbre que Carl Lewis, alors qu'il n'a "que" 2 médailles d'or alors que le roi Carl en gagnera plus de 10.
Jordan aura jouer 130 matches entre octobre 1991 et juillet 1992. Il sort épuisé et on comprend pourquoi ces olympiades furent ses dernières alors que sa carrière de joueur n'était pas encore finie...




Tous les matches de la saison régulière


Dernière modification : April 27 2019 14:25:13.